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Pour une information complète en lien avec le projet d’une unité de méthanisation.

 

Nous sommes 4 agriculteurs à porter un projet de méthaniseur sur la commune du Perchay. Deux d’entre nous exploitent sur la commune du Perchay, et 2 habitent à proximité (Gouzangrez et Us à 800m du Perchay). Nous tenons à préciser certains points de notre projet, corriger les quelques inexactitudes de l’information que vous avez reçu ainsi que répondre à vos inquiétudes légitimes.

 

Comme vous l’a précisé l’information, notre projet est suivi par les instances compétentes. C’est d’ailleurs l’architecte des bâtiments de France qui a désigné ce terrain avec les représentants de la DRIEE, du PNR et  de la préfecture (1). Ce choix a été opéré parmi 9 terrains que nous avons proposé. Le PNR est quant à lui moteur sur la méthanisation considéré comme une énergie locale adaptée au Parc, comme en atteste l’étude et les réunions organisées depuis 2012 (2). La nouvelle équipe municipale du Perchay ayant toujours refusé de nous rencontrer pour échanger sur le sujet, (seul le maire et 3 adjoints ont reçu l’un des porteurs de projet), nous allons vous éclairer sur les points soulevés par la mairie.

 

Le projet est bien sous la coopérative sur une surface égale à 5 fois votre terrain de foot. Cette surface comporte une grande partie non construite pour permettre la rétention. Il n’y a pas de bâtiment de 50 m de large sur 117m, il y a un bâtiment principal de 20m par 36m ! Soit des proportions semblables aux hangars agricoles présents sur la commune. Les hauteurs sont conformes à la réglementation et ne dépassent pas 12m. De plus, les dômes sont en parti enterrés et surtout, sont dans l’alignement de la coopérative : aucuns éléments ne modifiera l’horizon dominé par le silo. La première habitation est à 550m du bas de la parcelle où les aménagements sont essentiellement végétaux et surtout sans aucun vis à vis avec les maisons du village.

 

Concernant les inquiétudes légitimes :

1. L’étude sur la valeur des biens existe déjà et montre qu’en région parisienne il n’y a eu aucun impact sur le prix des biens. D’autant plus vrai ici puisque le site est accolé à un silo qui aurait déjà eu cette influence sur les prix. (3)

2. Les méthaniseurs sont sans odeur pour la bonne raison que tout dégagement d’odeur signifierait un début de fermentation, or c’est le procédé qui génère le gaz. Odeur = perte de gaz = perte de revenu. De plus, si il y avait odeur, il s’agit de fermentation de végétaux semblable à du composte qui se dissipe à 150m du site. Les méthaniseurs sont d’ailleurs utilisés en zone d’élevage pour éliminer les odeurs des effluents. Il s’agit d’un processus anaérobie : tout échange avec l’air extérieur est proscrit.

3. Les nuisances sonores sont équivalentes à celles de la coopérative, les 2 sites recevant des produits agricoles véhiculés de la même façon. A priori, la coopérative ne vous impacte pas par son bruit !

4. Il y aura bien de la circulation pour alimenter le site, seul 7 à 8 % est susceptible de passer par le Perchay soit en moyenne moins de 2 véhicules par semaine, avec comme à la moisson une journée lors de laquelle il peut en passer 10. L’essentiel de la circulation proviendra des voix agricoles qui décernent déjà le silo.

5. Les risques sont bien pris en compte, la réglementation s’est d’ailleurs énormément durcie depuis juin. Dans notre projet nous ne travaillerons que du végétal et du fumier. Les odeurs, si il y en avaient, seraient au pire, celles d’un tas de fumier, non perceptible à plus de 500m. Il ne peut y avoir pollution des eaux en raison du bassin de rétention étanche prévu à cet effet et à étanchéification et au drainage du dessous des cuves (capacité supérieure à 6 mois de stockage). Quant à l’explosion, elle est tout simplement impossible en raison de l’absence de gaz sous pression sur le site !

6. Rassurez-vous sur la qualité de nos champs, il s’agit de notre outil de travail et le digestat est constitué de matière organique, c’est d’ailleurs un effluent qui peut être normé et épandu en culture biologique (première homologation en 2014). Le digestat est un engrais naturel comme le compost ou le fumier ; il y a autant de matière organique en entrée qu’en sortie de méthaniseur seul le gaz généré par la fermentation est récupéré. Celui-ci sera enfoui lors de l’épandage pour éviter toute volatilisation. Son impact est étudié et une synthèse récente de novembre 2021 est présentée par la directrice de recherche de l’INRAE (depuis 2016 = source de la mairie l’institut c’est vu ajouté le « E » d’Environement) (4).

7. Le site n’aura aucun impact sur le ruissellement. Vous avez sûrement tous pu constater que l’eau emprunte la route pour finir en contre-bas du village. Cet axe de ruissellement restera inchangé et les eaux collectées sur le terrain serviront à alimenter l’unité.

8. Produire du méthane c’est éviter d’importer du gaz fossile. Il est produit pour être injecté dans le réseau et être consommé localement, pas pour être libéré dans l’atmosphère !

9. Notre projet est basé uniquement sur des co-produits ou déchets agricoles. Il n’y aura ni irrigation ni culture alimentaire.

10. La méthanisation est un procédé complexe de fermentation bactérienne sans oxygène, tout changement des « intrants » pourrait déstabiliser ce mécanisme. Il n’est donc pas possible de changer la source d’approvisionnement au gré des opportunités de gisement, il n’en a d’ailleurs jamais été question, conscient de la nécessité du bien vivre ensemble. Des visites de sites seront d’ailleurs possible (comme l’ont fait votre maire et des adjoints à Etrépagny).

11. Je pense que vos élus ne possèdent pas les bonnes informations sur la capacité de production : notre unité produira environ 22600 Mwh de gaz. Sachant que la consommation moyenne d’un foyer est de 11187kwh (source tarifgaz.com). Notre production approvisionnera plus de 2000 foyers.

Notre projet est un projet de territoire qui permettra de pérenniser une quinzaine d’exploitations en leur assurant un revenu stable. Les livreurs qui l’alimenteront sont susceptibles de consommer localement dans votre restaurant, les fumiers du centre équestre pourront y être traité … l’installation permet 15 emplois indirects et surtout son impact, comparable à celle du silo voisin, sera minime.

Restant à votre écoute et soucieux du bien vivre ensemble, nous portons un projet d’avenir qui permet de produire de l’énergie verte locale !

 

 

 

 

 

(1)Courriel du 2 décembre 2020 de M. Bellon indiquant : « C'est donc autour du silo existant , comme évoqué, que vous pourriez prévoir votre installation »

(2)Document disponible : Elaboration d’un schéma de développement de la méthanisation de juillet 2017 + http://www.pnr-vexin-francais.fr/fr/amenagement/climat-energie/transition-energetique/

(3)https://podcast.ausha.co/metha-radio-le-podcast-qui-diffuse-du-gaz-vert-dans-votre-territoire/12-metha-radio-methanisation-et-immobilier-pas-d-impact-pour-les-professionnels-du-secteur

(4) https://www.web-agri.fr/methanisation/article/202031/s-houot-inrae-retablit-les-verites-quant-a-l-impact-du-digestat-dans-le-sol

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